Lorsque je vous ai quitté lors de mon dernier article début juin, je vous promettais de jolies photos de Dahlias.
C’est vrai qu’ils étaient précoces et promettaient de jolies floraisons…







Malheureusement ma joie est vite retombée comme un soufflet et les évènements se sont enchainés :
- Mon plus jeune fils, Noah, est rentré d’une balade à vélo avec ses copains le dimanche après-midi précédent les vacances scolaires, avec plus de 40 de fièvre… C’était le Covid. Le mercredi suivant j’étais moi aussi positive.
- Au même moment commençait le premier épisode caniculaire.
- Et dans la foulée les incendies de La Teste de Buch et de Landiras débutaient. Etant sur la commune de Salles, entre les deux feux, nous avons passé quelques semaines stressantes et avons vécu dans les fumées.


La suite vous la connaissez, les vagues de chaleur se sont succédées provoquant une importante sécheresse. Contrairement à Noah, j’ai mis du temps à me remettre du Covid. La chaleur et les fumées n’améliorant pas mes difficultés à respirer. Mais de voir l’état de mon jardin se détériorer à si grande vitesse ainsi que la nature autour de nous, je vous avoue en avoir été très atteinte (si l’hypersensibilité me permet d’être clairvoyante, dans ce genre de situation ce n’est pas toujours un cadeau 😬). J’ai ressenti de la colère, de la frustration, de la peur, du désespoir même.




Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, après de mûres réflexions, je ressens à nouveau le besoin de faire évoluer ma façon de vivre. Si tout n’est pas encore bien dessiné dans mon esprit, deux nouvelles voies s’imposent à moi :
- Tout d’abord, je ressens le besoin de me détacher encore un peu plus du matériel.
Comme chaque année à cette même période, nous avons préparé la rentrée et nous avons trié en famille la maison et éliminé ce qui n’avait pas d’utilité. Les vêtements trop petits ont été donnés, les objets ou les jouets inutilisés ont été mis en vente sur leboncoin.fr. Vous le savez, c’est même mon métier, je suis adepte d’une maison simple mais confortable.
Mais cette fois-ci, cela va plus loin que ça. S’il n’est pas question de remettre en cause notre confort, notre mode de vie va encore évoluer. Une idée est à l’étude avec mon chéri. Il est encore bien trop tôt pour vous en parler, nous n’en sommes qu’à la phase expérimentale. Mais si c’est concluant, un autre projet qui nous tient à coeur pourrait voir le jour. J’espère vous raconter ça un de ces jours 😉 - La deuxième voie concerne mon jardin. Il y a 3 ans, lorsque nous avons choisi notre maison, j’avais un doute sur le jardin pour deux raisons : il était trop grand (2500m2) et n’avait aucun arbre (hormis la lisière de forêt tout au fond). On m’aurait dit à ce moment là toutes les difficultés que j’allais rencontrer, je l’aurais peut-être tout de même choisie parce qu’il n’y avait que celle-ci qui nous plaisait, mais j’aurais pu mieux me préparer et mieux définir mes choix.
Ce jardin aujourd’hui me prends trop d’énergie et cet été j’ai même réussi à en perdre le goût. J’ai été écoeurée de le voir dans cet état pitoyable. Je n’ai plus envie d’y passer autant d’heures pour voir en quelques jours mon travail anéanti. Malgré tout je reste une addict du jardin, il n’est pas question d’y renoncer. Et je suis intimement convaincue de la nécessité de l’humain à reprendre contact avec la nature. Par contre, je vais grandement simplifier tout ça :- Le potager restera parce que c’est ce dont je préfère m’occuper et qu’il a le mérite d’améliorer notre quotidien dans l’assiette.
- Le nombre de massifs va diminuer. Je ne vais garder que ceux qui se trouvent aux abords de la maison : autour du bassin et autour de la piscine.
- Si j’ai planté près de 21 arbres (sans compter ceux que j’ai perdu 😒), je vais en ajouter encore 5 cet hiver. Mon jardin qui était nu manque cruellement d’ombre et forcément en souffre plus (et nous aussi 🥵). Je ne compte même pas le nombre d’arbustes. Mais ceux-là aussi je vais les multiplier, ceux qui ont résisté à cet été caniculaire, afin de remplacer les zones où j’avais commencé à créer des massifs.
- Une partie de mes plantes d’ombre que j’affectionne tant, a déjà été rapatriée en pots sur la terrasse nord de la maison. Finalement leur proximité me procure beaucoup plus de plaisir que lorsqu’elles étaient loin au fond de mon jardin. Et comme elles ont résisté à la sècheresse, je sais qu’elles sont assez solides pour vivre leur vie en pot. Il s’agit d’Heuchères, de Tiarelles, d’Epimedium, d’Hostas et d’Erables du Japon.
- Je ne sais pas encore ce qu’il va advenir de mes Hortensias. Peut-être les laisser au fond du jardin jusqu’au jour où ils ne seront plus… Peut-être garder les plus petits en pots…
- La question des rosiers se pose aussi… J’en possède 46 à ce jour. Quelques un s’en sortent très bien et je compte bien les garder. Mais beaucoup d’autres sont moches chez moi. Ma terre sableuse ne les aide pas du tout… Peut-être vous proposer un troc aux plantes en lignes… Idée à mûrir.



A ce jour, nous avons eu droit à quelques millimètres de pluie mais nous sommes bien loin des besoins réels pour la faune et la végétation. La rosée a tout de même le mérite d’être de retour. Mais les animaux sauvages s’approchent prêt des habitations car ils ont soif… Je constate aussi qu’il y a moins d’oiseaux dans le jardin. Les chauves-souris ne nous offrent plus leur bal le soir au dessus du bassin. Et nous sommes envahis par les moustiques 🤔


Voilà ! Vous savez tout de ces quelques mois passés. Cette période a été difficile mais comme à chaque fois, elle a le mérite de me faire réfléchir et de me faire prendre une nouvelle voie plus respectueuse de mes besoins mais aussi de mon environnement proche.
A ce sujet, je vous recommande une lecture très intéressante. Ce livre m’a permis de bien comprendre les enjeux et les solutions. Ici ni théories alarmistes ni monde des Bisounours. Juste le constat, ce qu’on sait réellement, ce qu’on ne sait pas. Une chose est sure et vous le savez vous même : nos enfants ne connaitront jamais ce que nous avons connu.

Aller, sur ce, je vous souhaite un excellent week-end. Moi je m’en vais bricoler quelques changements d’aménagement dans les chambres des garçons et planter de nouveaux Buddleia ! Celui que j’avais au jardin m’offre une superbe floraison, alors allons y gaiement ! 😉

A bientôt ! ☀️
Coucou Estelle, Je me demandais ce que tu devenais. L’été a été chaud dans tous les sens du terme par chez toi. J’en suis arrivée aux même sentiments que toi concernant les ravages de la saison sur le jardin, mais heureusement, on sait rebondir et mettre en oeuvre des solutions pour tenter de trouver une parade.
Coucou Del, l’été a été chaud et il n’est pas fini… Nous avons encore 37° aujourd’hui. C’est pas vivable ces températures. On passe notre temps enfermé. Côté jardin j’observe ce qui a survécu mais c’est pas joli et ça fait peur.
Je suis en train de rebondir mais je doute qu’on puisse le faire longtemps dans ces conditions.
Des bisous 🙂
comme toi, je souffre « physiquement » de voir la nature dans cet état…la prise de conscience est si lente, mais chaque geste compte !
Ton commentaire me rassure Marie-Anne, je ne suis donc pas la seule😔
Belle journée !
Bonjour Estelle, ils étaient superbes tes dahlias! J’en ai très peu cette année, à mon grand désespoir! trop sec, je pense… Aucune chance pour que les tiens reviennent? Tu m’intrigues avec ton nouveau mode de vie… je trouve que tu vis déjà d’une façon très épurée, alors je ne vois pas trop ce que tu peux faire de plus… Wait and see 😉
C’est désolant la deuxième partie de ton article, tout semble roussi comme en automne. Je regardais régulièrement la carte de la progression du feu en Gironde mais je n’avais pas idée que les fumées pouvaient être aussi omniprésentes dans toute la région, ce doit être terrible de vivre dans un environnement qui se consume… pour les humains comme pour la faune.
Tu as raison de protéger tes plantes en les rapprochant de la maison, pour l’arrosage ce sera plus facile que de trimballer des arrosoirs tout au fond du jardin! et puis, tu seras sûre qu’ils auront leur quota d’eau! Je réfléchis aussi à de nouveaux arbres pour protéger mes hortensias des rayons solaires, je n’y aurais pas pensé avant cette canicule, mais je songe à planter des eucalyptus! On trouve une variété beaucoup plus compacte, « Eucalyptus gunnii France Bleu », chez Stervinou il le donne pour 2m50-3m, très bien!
On a tellement hâte à l’automne, bien qu’ici, on a déjà l’impression d’y être! Pluie et vent, mes fleurs sont par terre ou cassées, je sais ce que je vais faire en ce jeudi de repos … gros bisous Estelle
Tu sais, j’ai pris conscience que ce qu’on fait ici à la maison ce n’est pas suffisant. Nous faisons encore beaucoup de choses qui sont déconseillées. Mais je sais aussi que les changements ne durent que lorsque cela reste confortable pour la famille, alors petit à petit j’essaie de pousser un peu plus loin… et j’essaie de me remettre en question moi aussi parce que j’ai encore des travers qui ne sont pas bons pour la planète.
Cette année nous allons nous pencher sur notre consommation énergétique. En tous cas on s’informe, on observe nos relevés… On regarde ce qu’on pourrait faire pour économiser, quelle installation à moindre coût, parce qu’il faut pouvoir investir aussi… Ce n’est pas facile de faire les bons choix.
Côté jardin, les Dahlias sont couchés sur le sol. Je renonce. Arroser, pas arroser, ça sert à rien. Une bonne part sont morts. Je verrai à l’automne ceux que je peux sortir de terre et envisager d’hiverner… ça risque d’être peu sur la 20 de pieds que je possédais. Sinon j’observe les arbustes qui ont tenu le coup et que je compte multiplier. Je garderai que peu de massifs. Il me faut plus de végétation, les vivaces c’est bien joli mais ça ne suffit pas. Quand aux pots je prends beaucoup de plaisir depuis que j’ai fait ce choix. Je les arrose au fur et à mesure des eaux grises que je peux récupérer de la maison. Et je ressens comme un soulagement de ne plus avoir à aller au fond du jardin pour arroser tout ça.
Pour les incendies nous étions très proches. Le dernier qui a eu lieu en aout était arrivé dans la ville à côté de chez nous. Les fumées ont été très importantes. Mais moi ce que je ne savais pas c’est qu’elles pouvaient remonter si haut en France. Ludo les a vu jusqu’à Paris où il était en déplacement.
J’espère que ta santé s’améliore. Gros bisous Nath
Bonsoir Estelle!
Un peu comme à un malade pour qui on espère toujours des jours meilleurs, que dire et promettre à cette nature si ce n’ est de croire encore en NOUS comme nous croyons et avons absolument besoin d’ ELLE, généreuse et vitale!
Je pense à ceux qui ont tout perdu, je suis admirative du courage des autres dans de telles situations, je ne sais pas si le mien de courage serait le même, j’ en doute!
Tu parles de « temps » pour voir renaître ces forêts anéanties; je viens d’ entendre aux infos qu’ il aura fallu 30 ans en Gironde après ces terribles incendies qui avaient rasé 4000 ha à l’ époque! Repartir à zéro, 30 ans après, la nature a su faire et heureusement! La faune, elle aussi, reviendra, il le faudra pour que la vie reprenne vraiment. Tout est douloureux dans ce qui s’ est passé, tout!
La résilience, nous devons apprendre, tu as raison! La végétation s’ en sert déjà et depuis longtemps. Nous avons pour une fois, l’ autorisation de faire le « mauvais élève » et de copier!!!
Ferme les yeux et imagine du vert, rêve ton jardin en vert, et plante plein de chênes…verts!
Big bises Estelle, pour toi et les tiens, nourrissez tous de jolis projets et remettez-vous doucement de cet été, à tout point de vue.
Carole.
30 ans c’est peut-être ce qu’il me reste à vivre si je vieilli bien…. C’est peu pour la planète mais c’est beaucoup pour moi. Et d’ici là, l’humanité aura t’elle fait des choix décisifs ou continuera t’elle à tout détruire ? Moi pendant ces 30 ans je voudrais profiter de la nature, pas la voir se dégrader. Sans parler de nos enfants ou de nos petits enfants…
Mais je travaille sur moi, je me rappelle de garder confiance. Nous sommes un tout.
Bisous Carole, j’espère que tu as pu passer un bel été.
Quelle joie de te voir rebondir après tout ça, je suis impatiente d’en savoir plus sur votre projet. Tu retrouves l’envie et c’est communicatif 🙂 Merci 💗 Je vais planter moi aussi, des arbres, de l’ombre, des persistants aussi. C’est le moment de préparer l’année prochaine🌿🌳
Oui je me recentre sur mes priorités. Le jardin est en pleine mutation. Cela prendra du temps mais je dois corriger les mauvais choix que j’ai fait pour mieux m’adapter.
A suivre donc 😉
Belle journée Lauriane
Olala vous avez dû avoir bien peur avec les incendies, ça donne un air étrange sur certaines photos avec les arbres roussis et la pelouse cramée 😦
Je suis contente d’avoir de tes nouvelles, je me demandai comment tu allais, et puis j’ai vu tes deux publications sur ton travail chez 2 personnes, ça m’a un peu rassuré.
Le covid quelle plaie, je l’ai eu 3 fois haha, et franchement la où j’ai été le plus malade c’est quand je l’ai eu après avoir eu les vaccins.
La première fois j’avais plus de d’odorat et de gout et de la fatigue.
C’est sûre que les arbres ça protègent bien de la chaleur, tout ce qui est planté sous mes grands arbres n’a pas trop souffert du sec et ma terrasse dans les bois est restée agréable même par 40°C. Nous on a pas mal de pluie depuis 15 jours, du coup tout a vite reverdi, bon à part les trucs morts lol, j’ai quand même perdu quelques plantes. Je continu moi aussi mes sélections de plantes costaudes, la j’ai planté un arbousier, un phlomis, un cotonéaster et un cotinus.
Mon chêne vert refait des feuilles, pendant la sécheresse il c’était mis en dormance.
Bonne soirée bises
C’était une période assez anxiogène pour toute la population ici. Et franchement ce décor d’un autre monde autour de nous, entre la sècheresse et les fumées, ça faisait bizarre.
J’ai répondu à ton dernier commentaire sur mon précédent article, tu ne l’as pas reçu ?
Je ne suis pas vaccinée pour le Covid parce que j’ai eu une maladie neurologique mortelle lorsque j’avais 26 ans. A l’époque on soupçonnait un vaccin. Depuis on m’a déconseillé les vaccins.
Tu as de la chance d’avoir de la pluie. Je crois qu’au mois d’août on a dû avoir 30 mm en tout…😔 Aujourd’hui il fait encore très chaud (34 degrés) et il y a un gros vent qui assèche tout.
J’ai commandé un Albizia. J’aimerai acheter un Catalpa, un autre Amélanchier, un chêne vert ça me tente bien aussi mais c’est cher…
Bisous Cindy, bonne journée
Je réalise que je ne reçois plus tes articles… Tu as moyen de vérifier ? Je ne trouve même pas où on s’abonne sur ta page… Je crois qu’il y a un bug là😅
Mince non je n’ai pas vu ta réponse, j’étais allée voir à un moment et puis après j’ai oublié d’y retourner oups…
Alors malheureusement je ne sais pas quoi faire pour l’abonnement, on m’a demandé, j’ai rajouté un onglet tout en bas du blog mais à priori cela ne fonctionne pas…
Mon chêne vert je l’ai acheté 8 euros sur le site les senteurs du Quercy, bon par contre il faisait 50 cm. Donc si tu es pressée effectivement ce n’est pas adapté lol.
Bonne journée
Zut il va falloir que je sois vigilante et que j’aille souvent voir sur ton blog ce que tu as écris…
Je commande de plus en plus chez Senteurs du Quercy. Leurs plantes sont vraiment de bonne qualité 👍 Un chêne ça prend du temps à pousser mais en même temps, il faut bien commencer un jour… je vais aller voir à quel prix il est.
Belle journée Cindy, bises
Oh et j’oubliais, quel est le nom du second dahlia : un rose pâle un peu veiné avec des tiges plus foncées ? Photo 3 et 4.
Merci
Je pense que c’est le Dahlia ‘Silver Years’.
Le nombre de fois que j’ai pensé à toi en voyant les actualités…mais je pense que nous allons tous devoir nous remettre en question au sujet de l’avenir de nos jardin. Merci pour l’info sur ce livre qui m’a l’air très intéressant. La nature est surprenante et reprendra le dessus avec ou sans nous. Bisous
Nous allons devoir nous remettre en question pour tout, pas seulement pour le jardin. Mais j’ai bien peur que ce soit trop tard pour nous, la nature elle reprendra le dessus, tu as raison.
Bisous Pascale
Avec la canicule, j ‘ai plusieurs fois pensé à vos poules que vous aimez tant. Je vois avec plaisir qu’elles ont passé l’été.
Le jardin n ‘est jamais fini. Nous éprouvons beaucoup de plaisir à y travailler, on y place beaucoup d ‘espoirs, pas toujours récompensés. Et c est bien cela la plus grande richesse, le plus grand enseignement qu’il nous apporte: rien n’est acquis, toute cette beauté est fragile, le résultat ne dépend que peu de nous… mais notre jardin reste, quoi qu’il en soit, pour nous, le plus bel endroit au monde. Ne désespérez pas, tout renait…
J’ai perdu 3 poules cette année. Une au printemps et deux cet été. Les animaux ont beaucoup souffert avec cette sècheresse, malgré ma vigilance.
Tout renait… ou presque. Au jardin je reprendrai le dessus. Mais malheureusement il faudra pas mal d’année pour que la forêt renaisse de ses cendres et cela me fend le coeur de voir tous ces animaux sauvages qui ont péri dans les incendies…
Belle journée Cécile